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Accouchement assisté à domicile : sous certaines conditions!

Rédigé par , le 10 July 2017 à 13h34

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AAD signifie accouchement assisté à domicile

AAD signifie accouchement assisté à domicile

Avec l’accouchement en maison de naissance, l’AAD ou accouchement assisté à domicile constitue une alternative à l’accouchement en maternité. Cette pratique est rare en France, contrairement à ce qui passe en Hollande. Elle ne concerne que 2% des naissances selon le CDAAD ou Collectif de défense de l’accouchement à domicile. 

Un risque incompressible pour la mère et son bébé

La surmédicalisation de l’accouchement et le recours quasi-systématique à la césarienne font jaser de plus en plus de futures mamans. En effet, elles souhaitent avoir plus d’intimité et plus de contrôle sur leur accouchement. Ainsi, depuis quelques années, l’accouchement en maison de naissance et l’accouchement assisté à domicile font un retour en force partout dans les pays occidentaux.

Encore peu connu en France, l’AAD est pourtant légal. Cette pratique répond aux demandes des femmes enceintes d’accoucher dans un cadre plus convivial pour un « retour au naturel » et d’être des actrices de leur accouchement. En outre, le suivi de la grossesse étant assuré par la même sage-femme, cela permet de créer une vraie relation de confiance, importante le jour de l’accouchement.

Néanmoins, l’AAD comporte un risque incompressible aussi bien pour la mère que le bébé. La pratique n’est accessible qu’aux femmes en excellente santé. Les grossesses à risque comme les jumeaux et les malformations congénitales sont exclues. L’objectif est de prévenir les complications, susceptibles d’être fatales pour la maman et/ou son enfant.

Un enjeu de sécurité pour les professionnels de santé

L’accouchement assisté à domicile n’est pas une démarche anodine. L’AAD se déroule dans des conditions médicales strictes pour des raisons de sécurité pour la mère et l’enfant. Il est notamment impératif que le domicile soit suffisamment proche d’une maternité. Au préalable, la sage-femme doit rencontrer un anesthésiste, indispensable en cas de transfert imprévu. Cela permet une intervention rapide le cas échéant.

Par ailleurs, la sage-femme qui pratique l’AAD doit disposer du matériel médical adapté pour un accouchement sans risque. Ceci comprend entre autres les équipements afin d’oxygéner le bébé, de désobturer les voies aériennes et de suturer. En plus d’assister la mère tout au long de l’accouchement, elle lui apporte un soutien psychologique.

Cependant, cette pratique ne fait pas l’unanimité, en particulier chez les obstétriciens. Pour le Pr Philippe Descamps, chef du service gynécologie obstétrique au CHU d’Angers, l’AAD est risqué. Même si aucun risque majeur n’a été identifié pendant la grossesse, des complications peuvent toujours survenir durant le travail. Les salles physiologiques en maternité sont un bon compromis pour un accouchement moins médicalisé. 

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La Rédaction

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