Jouer à l’instituteur avec un robot pour apprendre à écrire.

La technologie n’a pas fini de nous surprendre. Comment apprendre à écrire plus facilement tout en s’amusant ? En s’aidant d’un robot bien sûr ! Baptisé CoWriter, ce petit robot mesure 58 cm de haut et interagit avec les humains. Le principe : aider le petit robot à progresser en écriture. En bref, à jouer à la maîtresse ou au maître avec lui. La méthode d’apprentissage, le « learning by teaching » adopte un nouveau rapport avec l’apprentissage et prendre confiance en soi. 

Un robot pour apprendre à écrire

Ce petit robot baptisé CoWriter a été conçu par le Laboratoire d’ergonomie éducative de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) afin d’apprendre aux enfants la lecture tout en s’amusant. Ce petit robot de 58 cm a été présenté à la « Conference on Human-Robot Interaction » à Portland aux États-Unis et a de quoi ravir des petites filles et les petits garçons du monde entier.

Le principe est simple : l’enfant aligne les lettres d’un mot simple. Chacune de ses lettres est dotée d’un QR Code. Le petit robot s’affaire à déchiffrer les lettres et trace le mot sur une tablette avec une écriture de débutant. Bien évidemment, le petit robot n’est pas très doué au début et il ne forme pas correctement les lettres. L’enfant se charge de le corriger en lui montrant de quelle manière il doit tracer les lettres. Peu à peu le robot progresse et s’améliore. Cette méthode d’apprentissage s’appelle le « learning by teaching ». Elle consiste à faire apprendre l’enfant en corrigeant des erreurs sur l’écriture. Repérer ce qui ne va pas, va lui permettre d’intégrer plus facilement les bons réflexes en lecture et en écriture. Cette méthode permettra également à l’enfant de se sentir en confiance et de prendre de l’assurance.

Faire écrire le robot : la principale difficulté

La co-auteure de l’étude, Séverin Lemaignan affirme que le plus compliqué était de faire écrire le robot « Le robot Nao de par sa petite taille et sa structure, ne permettait pas de le faire écrire sur du papier avec un crayon, par exemple. L'idée clé a été de le faire écrire de manière 'simulée' sur une tablette tactile. »

L’autre difficulté était de réussir à faire mal écrire le robot pour que les enfants puissent lui apprendre quelque chose. La solution était de développer un algorithme qui calcule à partir d’une base de données des lettres écrites à la main par l’enfant et pas d’autres écritures diverses. Le robot est intelligent puisqu’il apprend en direct les leçons que lui prodigue l’écolier.  

Le prototype a été testé dans une école primaire avec 70 enfants de 6 à 8 ans et a reçu un franc succès. Déclencher un déclic des écoliers envers l’écriture est la principale mission de CoWriter. En attendant son développement vers un plus large public, le robot est toujours en phase d’amélioration et il pourrait arriver dans les écoles d’ici la fin de l’année scolaire.