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Vaccination, la rentrée des tout-petits sous surveillance

Rédigé par , le 03 September 2018 à 11h42

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Jardin d'enfant et vaccination obligatoire

Jardin d'enfant et vaccination obligatoire

Sauf contre-indication médicale, un enfant doit être vacciné pour être admis dans n’importe quelle collectivité. Depuis le 1er janvier de cette année, l’obligation vaccinale a été élargie à onze vaccins. Les structures d’accueil sont tenues de vérifier que chaque enfant ait bien reçu les injections obligatoires pour son âge.

Une couverture vaccinale insuffisante pour une protection optimale

Comparés aux adultes, les tout-petits sont beaucoup plus vulnérables, raison pour laquelle la série des vaccins doit être réalisée dès le deuxième mois. A titre d’exemple, la coqueluche se manifeste par une toux persistante chez les adultes tandis qu’elle est susceptible de provoquer une asphyxie, voire la mort, chez les nourrissons durant les premiers mois de vie.

L’élargissement de l’obligation vaccinale à onze vaccins, contre seulement trois auparavant, a pour but de mieux protéger les enfants contre ces pathologies potentiellement mortelles telles que la méningite et la rougeole. Faire vacciner un enfant contribue en plus à la protection de groupe. Une couverture vaccinale supérieure à 95% permet de protéger les enfants ne pouvant être vaccinés pour des raisons médicales.

A l’heure actuelle, la couverture vaccinale en France est pourtant insuffisante afin d’éradiquer ces maladies. D’après Santé Publique France, le pays a déjà répertorié 2741 cas de rougeole et trois décès au mois de juillet 2018 contre moins de 520 cas en 2017. Plus de 80% des malades ne se sont jamais fait vacciner.

Des médecins généralistes compréhensifs et des fausses attestations

La baisse continue de la couverture vaccinale dans l’Hexagone s’explique en grande partie par les discours alarmistes des militants anti-vaccins inondant Internet. De plus, ils sont véhiculés par des médecins avec comme chefs de file le Pr Luc Montagnier et le Pr Henri Joyeux. Ainsi, les idées fausses sur la dangerosité et l’inutilité de la vaccination gagnent progressivement du terrain.

Ces propos trouvent même écho chez les médecins généralistes constituant la pierre angulaire de la politique vaccinale. Une enquête menée en 2014 sur 1580 médecins généralistes a révélé que seulement 18% d’entre eux sont totalement convaincus de l’intérêt de la vaccination. 11% affichent une faible confiance en ces vaccins et 3% s’opposent à ces produits.

Il existe également des médecins généralistes qui se montrent « compréhensifs » et délivrent de fausses attestations de vaccination ou de faux certificats de contre-indication. Pis, certains parents n’hésitent même plus à présenter des carnets de santé falsifiés lors de l’inscription de leurs enfants en collectivité. Pour rappel, un enfant doit recevoir dix injections avant l’âge de deux ans.

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La Rédaction

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