Être mère après 40 ans

Est-il vraiment possible de devenir mère une fois l’âge de 40 ans passé ? Quels sont les risques et les dangers que cela implique ? Comment faire ?

Des explications sociétales

Allongement de la durée des études, début de la vie professionnelle plus tardive, rencontres amoureuses reléguées au second plan en faveur de sa carrière… Tout cela fait que nous procréons aujourd’hui plus tard qu’il y a quelques années auparavant.

Le projet conjugal est également plus tardif et l’augmentation des divorces et des secondes unions s’accompagnent souvent d’un désir d’enfants avec son nouveau partenaire. Le docteur Sylvie Epelboin a remarqué que la tendance actuelle est de se diriger au plus vite et directement vers la FIV [fécondation in vitro] quand la seule entrave à la procréation est l’âge.

Préserver sa fertilité

Depuis 2011, la loi sur la bioéthique autorise  les femmes à congeler et vitrifier leurs ovocytes dans le but de préserver leur caractère jeune et par conséquent leur qualité fertile. Dans ce cas-là, la FIV est plutôt efficace car les ovocytes sont préservés des risques inhérents à l’âge. Pour espérer un taux de grossesse satisfaisant, on estime qu’il faut environ 8 ovocytes congelés.

Cependant, il faut noter que le coût est très élevé, se comptant en milliers d’euros. La préservation par congélation ne peut s’effectuer en France que pour des cas spécifiques, en cas de maladie par exemple.

50 % de chance de faire une fausse couche après 40 ans

« En donnant la vie, les femmes risquent la mort » commente le Docteur Thierry Harvey. Sur 220 000 accouchements, 20 femmes vont décéder des suites de leur accouchement ou d’autres pathologies comme un infarctus. Au-delà de 40 ans, le risque de fausse couche monte à 50 % et le risque d’anomalies chromosomiques pour l’enfant augmente également.

C’est à ce moment que le don d’ovocyte et/ou la congélation trouve son principal avantage : la femme « âgée » peut être enceinte d’un embryon jeune de 25 ans et le futur enfant ne sera pas exposé aux risques que l’âge peut provoquer.

Être maman célibataire

Les maternités « solo » ou « célibataires » permettent à une femme de profiter seule d’un don de sperme. Cela est interdit en France mais fréquent en Espagne. Dans l’Hexagone, il est uniquement possible pour les personnes célibataires d’adopter. Pour autant, comme l’explique la sociologue Dominique Mehl, cela est peu fréquent et les démarches sont beaucoup plus périlleuses que pour les couples.

Pour autant, si vous avez 40 ans ou plus, devenir maman n’est pas impossible et ne relève pas toujours du parcours du combattant. Si vous avez un désir d’enfant, consultez un spécialiste qui saura vous guider et vous conseiller dans votre parcours.