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Cancer de la prostate, le dosage du PSA réduit la mortalité

Rédigé par , le 08 September 2017 à 11h37

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Dépistage du cancer de la prostate.

Dépistage du cancer de la prostate.

Deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme, le cancer de la prostate fait chaque année 10 000 victimes. Il constitue ainsi la troisième cause de mortalité par cancer chez l’homme. Longtemps très discuté, le dosage du PSA pour le dépister demeure cependant répandu. Le dépistage par PSA réduit la mortalité.

Un diagnostic précoce est préférable à une détection tardive

Pendant de nombreuses années, le débat a fait rage entre les partisans du dépistage par PSA et ses détracteurs. Le PSA, antigène spécifique prostatique, est secrété par la prostate. La hausse de son taux dans le sang permet de déceler le développement d’un cancer dans cette glande de l’appareil reproducteur de l’homme. Cette augmentation est consécutive à la croissance de son volume.

Le dosage du PSA est un examen largement pratiqué dans l’Hexagone. Tous les ans, environ 3,4 millions d’hommes bénéficient de ce dépistage. La possibilité d’un diagnostic précoce est son principal avantage. Toutefois, il comporte aussi des inconvénients comme le surdiagnostic et de surtraitement. En outre, l’examen n’est pas sans effets secondaires.

Par ailleurs, l’interprétation de la valeur du PSA constitue un autre point de discorde. Celle-ci doit être interprétée en tenant compte d’autres paramètres. A titre d’exemple, il est nécessaire de réaliser un toucher rectal afin d’évaluer le volume et la consistance de la prostate. Quand le dosage et le toucher sont conformes aux valeurs admises, le risque de cancer est réduit.

Une polémique n’ayant pas lieu d’être sur l’intérêt du dosage

Deux études ont contribué à alimenter le désaccord actuel sur l’intérêt du dépistage par PSA. La première est l’étude américaine PLCO dont les résultats ne mentionnent aucune réduction de la mortalité par cancer de la prostate. La deuxième est l’étude européenne ERSPC dont la conclusion fait état d’une diminution de 21% des décès avec le dosage de PSA.

Pourtant, une réanalyse de ces deux études par le Pr Ruth Etzioni du Fred Hutchinson Cancer Research Center de Seattle a permis de constater que la contradiction entre les résultats n’est en réalité qu’apparente. Plus de la moitié des participants du groupe contrôle de l’étude PLCO ont déjà bénéficié d’un dépistage par PSA avant le démarrage de l’étude.

Avec l’introduction de la notion d’intensité du dépistage, le Pr Ruth Etzioni a obtenu une baisse cohérente des décès dans le cadre des deux études. Celle-ci se situe entre 27 et 32% pour l’étude PLCO et entre 26 et 31% pour l’étude ERSPC. Néanmoins, une biopsie ou un traitement ne doivent plus être systématiques en cas d’élévation du PSA. 

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La Rédaction

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