Cancer colorectal, l’importance d’un dépistage précoce

Comme son nom l’indique, le cancer colorectal se forme au niveau du côlon ou du rectum. En France, il touche chaque année 43 000 nouvelles personnes et est le plus meurtrier derrière le cancer du poumon. Pourtant, les chances d’en guérir sont de 90% en cas de dépistage précoce. 

Mars, mois de sensibilisation sur le cancer colorectal

Depuis 2004, le mois de mars est consacré à la sensibilisation au cancer colorectal. La plupart du temps, cette maladie évolue sans symptômes ni signes perceptibles, ce qui rend souvent tardif son diagnostic. Dans ce cas, il est impératif pour le soigner de mettre en place des traitements lourds qui ont des impacts sur la qualité de vie des patients.

Se faire dépister régulièrement constitue le moyen sûr de diagnostiquer le cancer colorectal à un stade précoce. Cela permet de détecter et de traiter les polypes avant qu’ils ne se propagent loin du point d’origine. Ainsi, il est possible d’éviter leur évolution vers une tumeur. Pourtant, les patients attendent jusqu’à six mois après l’apparition des premiers symptômes spécifiques pour consulter.

Dans le cadre de la campagne de sensibilisation de cette année, l’Institut national du cancer a tenu à rappeler l’importance du dépistage et de la détection précoce du cancer colorectal. Les responsables, avec le ministère de la Santé, ont choisi comme slogan : « Cancer colorectal, le dépister à temps peut vous sauver la vie ».

Dépistage, un test rapide, facile et remboursé disponible

Comme le programme national de dépistage du cancer colorectal, la nouvelle campagne pour ce mois de mars 2017 s’adresse en particulier aux personnes âgées de 50 ans et plus. En effet, la maladie est diagnostiquée après 50 ans dans 95% des cas. Le dépistage consiste à faire tous les deux ans, un test de recherche de sang caché dans les selles.

Disponible depuis 2015, ce test de dépistage réalisé chez soi en cinq minutes est entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie et sans avance de frais. Un résultat positif ne signifie pas automatiquement un cancer colorectal. Le patient subit d’abord une coloscopie. Cet examen permet de déceler et de traiter les lésions du côlon ou du rectum.

Ce test de dépistage est préconisé pour les personnes de 50 à 74 ans. Si la survie à 5 ans est de 90% en cas de détection précoce, celle-ci n’est plus que de 70% si les ganglions proches sont atteints. Les chances de survie sont inférieures à 14% une fois le cancer propagé à d’autres organes.