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Mal de ski, le mal de mer en pleine neige

Rédigé par , le 28 December 2017 à 10h34

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Skier dans le brouillard peut provoquer le mal de ski.

Skier dans le brouillard peut provoquer le mal de ski.

Le mal de ski est une forme particulière de cinétose. Il est fondamentalement différent du mal des montagnes sur le plan clinique et physiologique. Il est même susceptible d’exister à faible altitude tandis que le mal des montagnes survient généralement en haute altitude, supérieure à 2 700 mètres. 

Des informations contradictoires au cerveau

Selon les récits des personnes qui l’ont déjà subi, le mal de ski est similaire à un mal de mer en pleine neige. Quand le phénomène se produit, le skieur ressent un malaise associé à une sensation de perte d’équilibre et d’illusion pendulaire ou rotatoire. Dans certains cas, comme lors de la pratique de ski alpin, ce malaise est suivi de nausées et/ou de vomissements.

Le mal de ski serait dû au fameux « Jour blanc », phénomène bien connu en montagne quand il est difficile, voire impossible, de distinguer la piste du ciel blanc. Ce problème de visibilité dérègle les trois systèmes de détection de mouvements du corps qui vont envoyer au cerveau des informations sensorielles contradictoires.

Plus précisément, l’oreille interne du skieur détecte ses mouvements et le transmet au cerveau. Ses yeux considèrent toutefois qu’il est immobile à cause du manque de visibilité et indiquent simultanément l’opposé au cerveau. De plus, le dernier système de détection de mouvements, les censeurs sur la peau et dans les articulations, est inhibé par les vêtements et les chaussures.

D’autres facteurs mis en cause par les médecins

Une étude réalisée au début des années 2000 par des médecins helvètes relie aussi le mal de ski aux bosses lors de la descente des pistes. Le port de chaussures de ski trop serrées et des skis eux-mêmes accentuerait les symptômes. A cela s’ajoute la rareté de l’oxygène quand le skieur se trouve en haute ou très haute altitude.

Les médecins estiment également que les modifications de pression atmosphérique dues à une variation rapide d’altitude sont susceptibles d’affecter l’oreille interne. Par ailleurs, ils pensent que la peur de la vitesse et de la chute en haute altitude joue un rôle essentiel dans la survenue de ce trouble assez fréquent mais bénin.

Il existe plusieurs moyens pour prévenir ou traiter les symptômes du mal de ski. Par exemple, il est conseillé d’attendre que le brouillard se dissipe avant d’aller skier. Si le malaise survient pendant la pratique, fixer son regard sur un point immobile est souvent efficace. Enfin, il est aussi possible de prendre des antihistaminiques. 

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La Rédaction

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