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Appareils épilatoires et amincissants, alerte de l’ANSES

Rédigé par , le 21 March 2017 à 15h39

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méthode d'épilation à la lumière pulsée

méthode d'épilation à la lumière pulsée

Les actes à visée esthétique recourant à des appareils épilatoires et amincissants ont rencontré un véritable succès ces dernières années. Pourtant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail vient d’émettre des recommandations mettant en garde sur les risques et les effets secondaires de ces appareils. 

Actes d’épilation définitive et de lipolyse dans la ligne de mire

Dans son avis rendu public le 20 mars dernier, l’ANSES tire la sonnette d’alarme sur les dangers de certains appareils de soins esthétiques. L’Agence cible en particulier les appareils épilatoires utilisant du laser ou de la lumière pulsée pour épiler définitivement et les appareils amincissants détruisant les cellules graisseuses. L’Agence recommande en plus la révision du cadre réglementaire les régissant.

L’ANSES s’est appuyée sur plus de 50 études cliniques et de publications scientifiques pour formuler ses recommandations. Celles-ci font notamment état de réactions inflammatoires de faible intensité et localisées pour les appareils épilatoires. Concernant les appareils à lipolyse, les inflammations, les douleurs, l’acné, les croûtes et les cas de pigmentation sont les effets indésirables les plus fréquents.

A l’heure actuelle, les actes à visée esthétique sont encore largement pratiqués dans les salons de beauté et les cabinets médicaux. Cependant, l’usage des appareils domestiques commence à gagner du terrain. Ainsi, il convient de prendre les mesures nécessaires, aussi bien en matière de réglementation de ces pratiques et de ces appareils, que d’information des consommateurs.

Application des obligations restrictives des dispositifs médicaux

Malgré les dangers potentiels sur la santé, ces appareils à visée esthétique ne sont pas encore considérés comme des dispositifs médicaux. Qu’ils soient à usage professionnel ou à usage domestique, ils ne sont pas soumis à des réglementations strictes. Pour certains d’entre eux, le seul marquage CE ou conformité européenne est suffisant. Toutefois, celui-ci ne porte que sur la sécurité électrique.

Afin de protéger les consommateurs, l’ANSES préconise l’application à ces appareils à visée esthétique des obligations restrictives des dispositifs médicaux. Ainsi, leur mise sur le marché est conditionnée par l’obtention d’une autorisation. De plus, une telle législation impose une homologation de ces appareils. Néanmoins, se posent les problèmes de conflits d’intérêts des organismes certificateurs payés par les fabricants.

Par ailleurs, l’ANSES met en exergue la nécessité pour les professionnels, esthéticiennes et médecins, de se former sur l’utilisation de ces technologies. Bon nombre des effets rapportés aux autorités sanitaires sont en effet consécutifs à des mauvais usages de ces appareils à visée esthétique. Il serait judicieux de les intégrer dans le processus de matériovigilance. 

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La Rédaction

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