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La réalité virtuelle pour traiter la peur du vide

Rédigé par , le 19 July 2018 à 11h01

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Réalité virtuelle et peur du vide

Réalité virtuelle et peur du vide

Les investissements dans la réalité virtuelle continuent de croître à grande vitesse. Les progrès enregistrés profitent à différents secteurs dont la médecine. La réalité virtuelle est déjà utilisée en neurochirurgie et dans le traitement des douleurs chez les grands brûlés. Les chercheurs s’y intéressent aussi pour soigner les phobies.

Une thérapie sans l’aide extérieure d’un spécialiste

Le recours à la réalité virtuelle pour le traitement des phobies ne constitue pas une nouveauté. La thérapie par exposition à la réalité virtuelle consiste à immerger un patient dans un monde artificiel créé par ordinateur et avec lequel il peut interagir. Elle est utilisée depuis des années pour soigner l’aérophobie et aider le phobique à vaincre sa peur de l’avion.

Une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford, conduite par le Pr Daniel Freeman, vient également de développer une nouvelle application de réalité virtuelle pour soigner la peur du vide. Elle se distingue des autres applications de ce genre. Pour cause, elle ne requiert pas une consultation, ni l’aide extérieure d’un spécialiste pendant la durée de la thérapie.

A la place du thérapeute, un avatar animé guide le patient et lui dispense des conseils. Celui-ci l’aide à arpenter les étages d’une tour virtuelle et à surmonter progressivement sa phobie. Baptisée acrophobie et différente vertige, la peur du vide fait référence à une crainte extrême ressentie par une personne quand elle se trouve en hauteur.

De bons résultats malgré l’absence de comparaison

Afin de tester l’efficacité de son application de réalité virtuelle, le Pr Daniel Freeman a mené une étude incluant 100 personnes souffrant de la peur du vide, réparties en deux groupes. Le premier groupe a reçu un traitement de six séances de trente minutes pendant deux semaines tandis que le deuxième groupe a servi de groupe témoin.

A l’issue de la thérapie, les participants ont répondu à un questionnaire pour évaluer leur peur du vide sur une échelle de 16 à 80. Puis, le Pr Daniel Freeman a comparé leurs réponses avant l’usage du programme, immédiatement après et deux semaines après le traitement. Il a conclu que l’acrophobie chez les patients du premier groupe a baissé en moyenne de 25 points.

En dépit des bénéfices indéniables de la réalité virtuelle, des études plus poussées sont encore nécessaires pour déterminer son apport. Le Pr Daniel Freeman et son équipe ambitionnent à terme de rendre les traitements contre les phobies beaucoup plus accessibles. Pour ce faire, ils comptent apporter l’expertise d’un psychiatre dans la réalité virtuelle.

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