Le sirop pour la toux, la nouvelle drogue à la mode chez les ados

Le sirop contre la toux ne sert pas uniquement à soigner sa gorge malade. Baptisé « Purple drank » le mélange sirop, médicaments antiallergiques et soda est devenu le nouveau cocktail addictif à la mode chez les adolescents. L’Ordre National des Pharmaciens tire la sonnette d’alarme sur cette nouvelle drogue que de plus en plus d’adolescents français consommeraient. 

Le sirop contre la toux : la nouvelle drogue à la mode

Chez les adolescents nord-américains, le sirop contre la toux est devenu le cocktail à la mode pour les soirées « spéciales défonce ». Nommé « Purple Drank », ce cocktail explosif consiste à mélanger du sirop pour la toux à des médicaments antiallergiques et du soda. Cette nouvelle drogue déclencherait des effets euphorisants et hallucinogènes. Adoptée par de plus en plus d’adolescents français, la substance inquiète l’Ordre National des Pharmaciens qui a appelé les professionnels à ne pas délivrer de sirop pour la toux sans ordonnance pour les mineurs.

Ce cocktail addictif n’est pourtant pas nouveau. Il a été populaire dès les années 1960-1970 dans l’État du Texas aux États-Unis, il a ensuite fait parler de lui dans les chansons des rappeurs comme Eminem, Kanye West et Lil Wayne. Ces derniers en auraient même fait la promotion dans leurs clips-vidéo où apparaissent des bouteilles et des gobelets contenant un liquide violacé.

Plusieurs adolescents hospitalisés

Le phénomène a fait une entrée fracassante en France puisque selon le réseau des Centres d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance d’Ile de France, le nouveau cocktail aurait provoqué plusieurs cas d’intoxication nécessitant une hospitalisation. Les effets étant une baisse de la vigilance, une forte somnolence ainsi que des troubles de l’élocution, une détresse respiratoire aigüe et des crises convulsives. Dans les cas les plus critiques, l’intoxication peut même conduire au coma.

Les adolescents Français choisiraient les sirops des marques Euphon, Néo-codion, Tussipax, Padéryl et Phénargan contenant de la codéine et la prométhazine. L’Ordre National des Pharmaciens appelle donc les parents et les pharmaciens à la plus grande vigilance face à la recrudescence des problèmes apportés par ce médicament.