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Addiction aux jeux vidéo, une maladie à part entière

Rédigé par , le 20 June 2018 à 11h46

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Jeux vidéo et addiction

Jeux vidéo et addiction

Le nombre de jeunes accrocs aux jeux vidéo continue d’augmenter. Le 18 juin dernier, l’OMS ou Organisation Mondiale de la Santé vient de reconnaître cette forme d’addiction comme une maladie mentale à part entière au même titre que les jeux d’argent. L’institution internationale a publié les critères pour son diagnostic.

Un trouble ne touchant qu’une minorité d’enfants et d’adolescents

Le « trouble du jeu vidéo » vient officiellement d’intégrer la liste des troubles de l’addiction de la Classification Internationale de la Maladie. Il est défini comme l’utilisation persistante ou récurrente de jeux vidéo, tant hors ligne qu’en ligne. Selon Shekhar Saxena, directeur du Département de la Santé mentale et des Toxicomanies de l’OMS, il ne touche encore qu’une minorité de jeunes.

L’addiction aux jeux vidéo est considérée comme un comportement excessif. Le joueur addict présente trois critères durant au moins une année. Le premier est d’avoir un mauvais contrôle de son rapport au jeu. Le second est de donner la priorité au jeu sur les autres centres d’intérêt et activités. Le dernier est de continuer à jouer malgré les effets négatifs.

Par ailleurs, pour établir un diagnostic, l’addiction doit être d’une sévérité suffisante et avoir un impact significatif sur les relations personnelles, familiales, sociales, éducatives ou autres. Le joueur addict est tellement absorbé par le jeu et incapable de se détacher au point d’oublier de se nourrir, de dormir et de se laver.

Une décision de l’OMS contestée en dépit d’une situation préoccupante

La décision de l’OMS ne fait pourtant pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Pour le psychologue Michaël Stora, la reconnaissance d’une maladie permet d’éviter un déni de souffrance. Il s’agit également d’une bonne nouvelle pour le Dr Marc Valleur, psychiatre à l’Hôpital Marmottan de Paris. Il déplore cependant que la définition se limite uniquement aux jeux vidéo.

Par contre, pour Yann Leroux, docteur en psychologie, l’OMS envoie un signal négatif à la communauté des gamers qui représente 2,5 millions de personnes. Pour ce spécialiste des jeux vidéo, les jeux n’entrainent pas d’addiction. Ce sont les joueurs déjà atteints de pathologies, comme une dépression ou une relation difficile avec la réalité, qui se réfugient dans les jeux vidéo.

Pour l’OMS, l’intégration de l’addiction aux jeux vidéo dans la CIM n’est pas seulement une question de vocabulaire. Cette décision devrait favoriser la prévention et le traitement de cette pathologie dans de nombreux pays. En effet, les responsables se réfèrent la plupart du temps à la Classification Internationale de la Maladie avant d’allouer les ressources.

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