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GBL, les autorités tirent la sonnette d’alarme

Rédigé par , le 19 April 2018 à 11h28

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Le GBL est une drogue prisée en soirée.

Le GBL est une drogue prisée en soirée.

A l’origine, le GBL ou gamma-butyrolactone est un solvant-décapant utilisé dans l’industrie. Une fois ingéré, l’organisme le dégrade rapidement en GHB ou gamma-hydroxybutyrique, un anesthésiant connu sous l’appellation de « drogue du violeur ». Le milieu de la nuit parisienne et les autorités s’inquiètent fortement de son usage grandissant.

Interdit à la vente et à la cession au public depuis 2011

Contrairement au GHB, un produit médicamenteux classé comme stupéfiant depuis 1999, le GBL n’est pas considéré comme tel. Cependant, un arrêté datant 2011 a interdit sa vente et sa cession au public quand sa concentration dépasse les 10%. Cet arrêté a été la réponse apportée par les pouvoirs publics pour remédier à l’usage détourné de ce solvant industriel.

En dépit de cette interdiction, la situation n’a pourtant pas évolué. Le nombre d’appels reçus par les centres antipoison pour connaître la prise en charge d’une personne ayant consommé cette drogue n’a pas fléchi. Au contraire, la consommation de GBL chez les jeunes âgés entre 17 et 25 ans a même explosé, en particulier dans la région parisienne.

Selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies, le nombre de coma a augmenté de 100% de 2014 à 2017. Pour 2018, le Préfet de Police de Paris, Michel Delpuech, estime que le GBL va entrainer 50 à 100 comas contre 10 quelques années auparavant. De plus, il s’inquiète que l’usage de cette drogue déborde désormais dans la sphère privée.

Mortel en cas de surdose ou de mélange avec de l’alcool

A l’instar du GHB, le GBL produit un effet euphorisant jusqu’au sommeil profond. Ainsi, il peut engendrer une perte de conscience, suivie d’une perte de mémoire. Dans les cas graves, les victimes tombent dans le coma ou souffrent d’une insuffisance respiratoire susceptible de causer la mort. Cette drogue de synthèse agit assez rapidement, entre 10 et 20 minutes selon la personne et la dose.

Le principal danger du GBL concerne le dosage. Tchno+, une association du milieu de la nuit, rappelle aux consommateurs qu’une surdose, même faible, peut être mortelle. Santé Publique France met également en garde contre le mélange de cette drogue avec de l’alcool ou d’autres substances psychotropes, un cocktail explosif qui accroit le risque de coma.

Depuis fin 2017, la consommation de GBL a provoqué 10 comas et un décès. Afin de lutter contre ce fléau, les autorités ont ordonné la fermeture administrative de six établissements. Trois nouvelles procédures sont en cours. Les professionnels de la nuit, regroupés dans le collectif Action Nuit, demandent aussi de l’aide pour limiter sa vente.

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La Rédaction

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