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Polémique autour du vin

Rédigé par , le 06 March 2018 à 11h50

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Le vin reste de l'alcool.

Le vin reste de l'alcool.

Agnès Buzyn, ministre de la santé, a affirmé récemment qu’il n’existe aucune différence entre vin, bière, vodka ou whisky. Seule voix discordante du gouvernement, qui semble plus sensible à l’intérêt de l’alcool qu’à l’intérêt général, elle a reçu le soutien de professionnels de santé, de membres d’associations et de citoyens responsables.  

La toxicité dépend de la quantité bue et non du type d’alcool

En prenant position contre l’alcool et en s’attaquant au vin, Agnès Buzyn s’est attiré la foudre de l’Académie du vin de France. En effet, ses membres ont jugé inacceptables et inexcusables les propos de la ministre de la Santé. Pour cause, le vin est considéré comme faisant partie de la culture, de la tradition et de l’identité nationale.

Emmanuel Macron lui-même a affiché son soutien à la filière vinicole au cours du Salon de l’agriculture. Le président de la République a martelé qu’il n’apporterait pas d’amendement visant à durcir la loi Evin qui restreint la publicité pour les boissons alcoolisées. Pourtant, la toxicité ne dépend pas du type d’alcool mais plutôt de la quantité d’alcool bue.

Dans une tribune publiée ce lundi, de grands noms de la médecine ont ainsi tenu à répondre aux propos polémiques d’Emmanuel Macron et rappeler que le vin est tout aussi dangereux que les alcools forts. Addictologue et signataire du texte, le Pr Michel Reynaud a notamment insisté sur le fait que l’alcool demeure le psychotrope le plus dangereux.

Les signataires lancent un appel pour un Plan national alcool

La consommation de boissons alcoolisées en France a baissé depuis un demi-siècle. Celle-ci reste toutefois l’une des plus élevées en Europe. Chaque année, un Français adulte consomme en moyenne 12 litres d’alcool pur, soit l’équivalent de 26 grammes par jour ou de 2,6 verres à 10 grammes le verre par jour. Or, le vin représente environ 60% de la consommation française d’alcool.

Les signataires de la tribune ont également rappelé que l’alcool fait 50 000 victimes par an. Il représente en plus la seconde cause de cancer derrière le tabac. L’alcool, dont le vin, se trouve par ailleurs à l’origine de violences familiales et conjugales. Enfin, la consommation d’alcool occupe une part importante dans la survenue d’affections mentales, de suicides et de mortalité accidentelle.

De même, les signataires de cette tribune demandent l’élaboration et la mise en place d'un Plan national alcool. Si les élus et le gouvernement n’accèdent pas à cette demande, ils vont faire appel à l’opinion publique. Pour rappel, 60% des Français estiment que la réglementation sur l’alcool est actuellement insuffisante.

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La Rédaction

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